Coups de cœur de la rentrée : Quatrième partie

Etant donné que je suis une grande lectrice, et ça je pense que vous le savez désormais, je n’ai toujours pas terminé de vous présenter mes coups de cœur de la rentrée littéraire, et je reviens aujourd’hui avec quatre nouveaux ouvrages.

Inévitablement, je commence avec Suite inoubliable d’Akira Mizubayashi. J’avais adoré ses trois précédents romans, donc bien évidemment, j’attendais celui-ci avec impatience. En le démarrant, je me suis dit ça y est, on repart sur les mêmes thématiques qu’avant. Alors oui, bien évidemment, on est encore une fois sur un roman qui se passe entre la génération présente et celle de nos ancêtres, qui ont vécu la deuxième guerre mondiale. Et bien évidemment, la musique est au cœur du roman. Mais Akira Mizubayashi a encore une fois réussi à me prendre par les sentiments dans son nouveau roman, et j’ai été particulièrement touchée par l’appel à la paix qui rejaillissait de ce livre.

On suit cette fois-ci un violoncelliste Japonais appelé sur le front Chinois. En partant, il confie son précieux instrument à sa luthière, une jeune française installée dans la campagne japonaise. Des années plus tard, un message est retrouvé à l’intérieur de l’instrument, qui va entraîner recherches et retrouvailles. C’est un texte plein d’émotions avec un petit clin d’œil au personnage principal d’Âme brisée que j’ai retrouvé avec grand plaisir. Malgré une légère appréhension, j’ai été absolument séduite par ce texte beau et touchant. Encore une fois, je savais qu’on pouvait compter sur Akira Mizubayashi.

J’avais découvert avec beaucoup de plaisir Nathacha Appanah il y a quelques années avec son roman Rien ne t’appartient. J’avais particulièrement aimé son style d’écriture, donc quand j’ai vu qu’elle sortait un nouveau livre cette rentrée, qui d’autant plus était beaucoup plus intime, j’ai tout de suite su qu’il me fallait le lire. Le deuxième livre que je vous présente aujourd’hui est donc La mémoire délavée de Nathacha Appanah. J’aime beaucoup les livres de natures autobiographique, et d’autant plus quand il s’agit d’histoires de famille. J’ai été servie avec celui-ci, à mon plus grand bonheur !

Dans cet ouvrage, l’autrice aborde le destin de sa famille, et en particulier de ses grand-parents. A travers leur histoire, elle nous retrace aussi le parcours de ces hommes, de ces femmes, et de ces familles entières qui ont quitté l’Inde pour travailler à très bas coût sur des plantations à l’Île Maurice, après l’abolition de l’esclavage. C’est un livre touchant et plein de délicatesse, à travers lequel Nathacha Appanah nous offre un très bel hommage à ses ancêtres, à son grand-père en particulier, et nous en apprend beaucoup sur ce pan d’histoire pas si lointaine, et que l’on connait si peu. Une lecture que je vous recommande chaudement !

Entre passé et présent, le troisième livre dont je voulais vous parler est William de Stéphanie Hochet. A travers ce livre, l’autrice s’interroge sur la vie de William Shakespeare, et en particulier sur les huit années qui ont précédé ses premières pièces. J’avais lu Hamnet de Maggie O’Farrell il y a quelques années, et j’avais beaucoup aimé, et notamment le destin de sa femme qui s’est retrouvée seule à élever leurs enfants avec la belle-famille pendant que lui faisait on ne sait trop quoi (pas comme son dernier livre que je n’ai pas aimé, mais passons). J’avais un peu peur que celui-ci soit un peu répétitif du coup, mais on me l’a chaudement conseillé, et il est vrai que le traitement du personnage de Shakespeare y est complètement différent, donc pas vraiment de redites, et c’est tant mieux !

Dans ce livre, donc, Stéphanie Hochet aborde ces mystérieuses années de la vie de William Shakespeare qui sont inconnues même de ses biographes. Elle l’imagine sur les routes avec une troupe d’acteurs — une hypothèse tout à fait plausible — et met cela en comparaison avec son propre vécu et ses propres besoins de fuite. Tantôt poète, il s’essaie à l’écriture de pièces de théâtre… Et la suite, on la connait. Entre vérité historique, spéculation et anecdotes personnelles, William est un roman délectable qui nous plonge dans l’Angleterre élisabéthaine avec brio. Un vrai plaisir de lecture !

Et pour finir, un ouvrage qui est plus un recueil de poésie qu’un roman, mais qui a parfaitement sa place dans ma sélection de coups de cœur, car après tout, je fais ce que je veux : rien n’est su de Sabine Garrigues. Dès que j’ai eu ce livre entre les mains, j’ai été conquise par sa couverture. Quand j’ai vu le sujet, je l’ai mis dans mon sac pour le lire tout de suite. Rien n’est su est un témoignage en vers libre, écrit par une femme qui a perdu sa fille dans les attentats du Bataclan. C’est un ouvrage déchirant, à travers elle nous parle de sa relation avec ses parents d’abord, avec ses enfants ensuite, et ce jusqu’au jour fatidique. C’est un très beau livre sur le deuil, qui m’a beaucoup émue. Je dois bien vous avouer que je l’ai fini la larme à l’œil (mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose !) C’est émouvant, et c’est très réussi. Je ne peux que vous le conseiller 💙

Et on s’arrête là pour aujourd’hui ! En avez-vous lu certains ? Qu’en avez-vous pensé ?

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